Comme son nom l'indique,
ce livre est la suite du volume 1. Il va très largement compléter
(et complexifier) le méta-modèle effleuré dans le premier volume,
ce qui fait la différence entre la carte dont dispose l'individu et
le territoire ("la carte n'est pas le territoire" est une notion
centrale, si ce n'est la notion centrale, de la PNL).
Alors que le premier volume s'attardait sur des
éléments qui appauvrissaient les représentations, celui-ci va
explorer l'ensemble de ce qui, chez l'individu en tant qu'émetteur
et récepteur, peut être source de malentendus et de souffrances. Un
profil est ainsi déterminé selon que la personne est plutôt dans
l'intellectualisation, dans le visuel, l'auditif ou le kinesthésique
(sensations) dans sa façon de s'exprimer et de comprendre (ce qui
est perceptible dans le champ lexical généralement employé), la
cohérence entre le langage verbal et le langage non-verbal (voix,
posture, mouvements des mains, regard, …), ou encore des catégories
communicationnelles élaborées par Virginia Satir (thérapeute
systémique) : le·a suppliant·e, le·a blâmeur·euse, l'ordinateur et le·a
distracteur·ice (on peut constater qu'aucun de ces profils n'est
particulièrement flatteur).
L'utilité de tout ceci est clarifiée par des
vignettes cliniques : une personne peut avoir l'impression que
son ou sa conjoint·e ne fait pas attention à elle parce qu'iel ne la
regarde pas, reproche qui ne sera pas compris par l'intéressé·e
qui était en train d'écouter attentivement. Faire passer d'un mode
d'expression et/ou de réception à un autre (en utilisant le champ
lexical adapté, en faisant remarquer la différence verbal/non
verbal et en demandant ce que le corps veut exprimer, ...) peut
également permettre de formuler et de percevoir un problème
différemment. Des confrontations entre les différents aspects du
psychisme peuvent même être organisées en invitant le·a
patient·e/client·e à passer d'une chaise à l'autre pour les incarner
successivement, sur le modèle de la Gestalt thérapie (référence
explicite).
Les vignettes cliniques sont particulièrement
bienvenues : l'accumulation des critères, le vocabulaire
technique et les explications pas tellement limpides des auteurs
(pensée particulière au chapitre sur les polarités où le mot
"polarité" est répété environ trois fois par ligne... je pense
qu'il va hanter mes cauchemars), donne parfois plus l'impression de
lire des équations qu'un livre de psychothérapie... le dernier
chapitre est d'ailleurs consacré à la mise en équation des données
thérapeutiques! Si je dois admettre que, dans ce dernier cas, même
la vignette clinique m'a laissé perplexe, l'application dans le
chapitre précédent du méta-modèle à la thérapie familiale est
plutôt claire (qui a dit "contre toute attente"? Je
suis outré!).
Beaucoup plus laborieux complexe que le premier
volume, celui-ci reste intéressant pour mieux comprendre la
communication en général ou pour avoir une idée de ce en quoi
consiste la PNL. Il peut probablement aussi être un aide-mémoire
pour quelqu'un qui est déjà formé... en revanche, l'application
pratique immédiate sera beaucoup moins accessible qu'avec le livre
précédent.
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