Maintenant que les lectures préparatoires pour le projet tutoré
sont faites (plus qu'à se mettre au dit projet tutoré), je dois
faire un choix cornélien entre deux priorités : 1°) lire les
livres recommandés par ma responsable de stage pour optimiser le
temps extrêmement court que je vais passer sur le terrain, 2°)
comme prévu en début d'année (et même en fin d'année dernière,
quand j'ai appris avec émotion que mon semestre était validé),
piocher dans la bibliographie conseillée pour la matière
Méthodologie de l'entretien clinique. Bon, je dis choix cornélien parce que j'aime bien en rajouter, mais
vu que je n'ai pas encore trouvé de stage ça fait pas mal de
critères plutôt objectifs pour pencher vers l'option n°2. Mais je
le vis bien, de ne toujours pas avoir de stage en avril. Ça ne
m'inquiète aaaaabsolument pas, j'ai encore largement le temps (15
jours?). D'avoir énormément de mal à avoir ne serait-ce qu'une
réponse, ça pourrait être décourageant, mais ce n'est pas mon
genre... Se taper la tête contre les murs quand je cherche une
structure qui a plus de chances de m'accepter (de donner signe de
vie?) que la précédente, se ronger les ongles jusqu'à l'épaule,
avoir envie de fumer cigarette sur cigarette alors que je suis
non-fumeur, avoir une insomnie assortie d'un coup de speed surpuissant parce que ça fait 2
jours que personne ne répond au téléphone dans la structure qui a
déjà demandé de rappeler plus tard les deux tentatives
précédentes, ça n'a rien à voir avec le stress, c'est une méthode
de yoga très moderne. D'ailleurs, tant que j'y suis, si vous êtes
psychologue près de Lyon (près de Lyon, c'est large tant qu'il y a
une gare, j'ai l'esprit ouvert surtout à cette époque de l'année)
et que votre rêve le plus fou était justement de m'avoir en
stagiaire (100 heures), je serais ravi de vous combler, je suis
joignable sur l'adresse e-mail juste au dessus.
Vous voilà rassurés sur ma sérénité, je vais donc m'attarder sur
les prochaines fiches de lecture qui vont apparaître ici. Au delà
de l'exigence légendaire de l'enseignante pour la matière
Méthodologie de l'entretien clinique, c'est surtout son importance
qui fait que c'est utile d'aller au delà du cours lui-même (bon,
ça, et le fait que c'est demandé explicitement!). C'est ce cours
qui fait que la remarque "c'est bien la peine de faire 5 ans
d'études pour écouter, j'ai des ami·e·s qui le font très bien (et
gratuitement)" est à côté de la plaque (sauf pour la dernière
partie... ou alors il faut peut-être changer d'ami·e·s, sans vouloir me
mêler de ce qui ne me regarde pas). Un·e psychologue clinicien·ne ne fait
certes pas qu'écouter mais c'est quand même au centre de la
profession, et écouter n'est pas une activité passive (d'ailleurs
"entretien" implique de parler aussi). Savoir quand parler et quand
se taire ("garder le silence" dans le sens d'être le
gardien du silence, disait Georg Garner), obtenir et identifier les
informations utiles pour faire le bon diagnostic (ça ne veut pas
dire les inventer anticiper parce qu'on a décidé du
diagnostic au bout de 2 secondes), éviter de blesser le·a patient·e (en
donnant l'impression de le·a juger négativement, de ne pas être
intéressé·e par ce qu'iel dit, …) ou de lui donner la sensation
qu'on ne peut pas l'aider (si on ne peut vraiment pas l'aider, il
faut le·a diriger vers un·e autre professionnel·le, c'est dans l'article 6
du Code de déontologie des psychologues), respecter et faire
respecter le cadre, rester ni trop proche ni trop distant·e, ça ne va
pas non plus de soi. Certes, apprendre l'échange oral en lisant des
livres ne va pas suffire (d'où l'intérêt de trouver un stage... …
…), mais il faut bien commencer quelque part cet apprentissage qui,
la perfection n'existant pas, se prolongera tout au long de cette
carrière convoitée.
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